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ma vie telle quelle

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14 octobre 2008

Debout les mots...!

Debout, les mots!   
Ne restez pas
Sur la sellette
Ne fuyiez pas
N'errez pas
L'ombre de la nuit
Guette, s'empare
Des êtres faibles
Anéantis, brisés

Debout, les mots!
Éclairez les sentiers
Sans lumières
Où tombent
Des aveugles
Qui ne trouvent
Plus le chemin
Des borgnes

Debout, les mots!
N'ayez crainte
De l'assistance
Qui ne fait
Que regarder
Passive, nonchalante
Investissez les cœurs
Malades de l'esprit
Ignorant, qui ne dit
Que "oui" de la tête
Qui signe
Sur un papier blanc

Debout, les mots!
Vous êtes la sagesse
Le savoir qui illumine
Les cieux foudroyés
De crépuscules
Vous êtes les vers
Des amoureux
En quête de bonheur
Vous êtes la science
Vous nous racontez
L'histoire des aïeux
Vous êtes témoins
Des bavures des plus forts
Vous nous décrivez
Les pleurs des orphelins
Des veuves qui ne
Verront plus leurs maris

Debout, les mots!
Même devant la potence
Et la corde autour du coup                                       
Ne regardez pas le bourreau
Vous dites la vérité
Peu importe la sentence
Investissez les livres
Et les manuels des enfants
Apprenez leur la lecture
Qu'ils vous épellent
Ils sauront la voie de la lumière
Ils entendront la voix du bien
Qui viendra leur rendre visite
Le soir quand ils dormiront...

Mohammed El Qoch © 2008

Inspiré par une fée qui m'a rendu visite un soir d'été.

Un tableau que j'ai peint il y a des années! Ce sera la couverture de mon premier recueil!

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14 octobre 2008

Comme un sourire, un vent, un refrain...!

Comme un sourire qui égaye l'univers,
Tes mots ensorcellent et emportent,
Possèdent l'esprit et apaisent le peines,
Empruntent les voies de la paix
Et de la fraternité sereine

Comme le souffle du printemps
Qui parle aux roses tôt le matin
Berce légèrement les pétales
Et les asperge d'eau parfumée
Pour qu'elles diffusent mille senteurs

Comme le refrain d'une chanson
Que répètent à maintes reprises
Des petits enfants, de tous les pays
Mains sur le cœur et dos à la haine
Le mépris oublié et l'espoir à l'horizon...!

Mohammed El Qoch © 2008


14 octobre 2008

Le silence...!

Le silence
Des damnés de la terre
Qui scrutent et se terrent
Condamnés à se taire
Marginalisés, sevrés d’amour
N’attendant que la mort

Le silence
Sans voix, muets
Toujours hués
Les mots s’asphyxient
Dans les gorges desséchées
Se fixent et s’immobilisent
Que de rixes qui s'amplifient

Le silence
Ce pain nu d'orge sec
Qu'ils mangent avec dégoût
Cette eau rouillée insipide
Qu'ils boivent amèrement
Ce printemps qui ne vient
Au rendez-vous

Le silence
Les fleurs qui ne poussent
Dans cette pénombre
Au fond des cavernes
Sans lumières et sans sourires
Sans désirs et sans envies

Le silence
Tue et les pensées s'entretuent
La lucarne si petite et le soleil timide
Incapable de s'infiltrer
Ses rayons fades, vidés de lueurs
Qui réchauffent les corps malades
Chétifs, fébriles qui brûlent
Et se consument lentement
Comme ces bougies qui meurent
A longueurs d'heures

Le silence
Un petit enfant assis à même le sol
Déchiffre des mots qu'il ne comprend
Des mots exotiques de l'autre bout de la ville
Derrière ces murailles épaisses et élevées
Où vivent des gens qui ne sont pas les miens

Le silence, le silence rien que le silence...!

Mohammed El Qoch © 2008

14 octobre 2008

A mes quarante six anx...!

A mes quarante-six ans j’ai sombré
Dans le regard étincelant d’une femme
Le timbre de sa voix résonne
Encore et encore dans ma tête
Me séduit, me conquit et me charme
J’ai aimé cette belle harmonie
Où je noyais mes peines qui peinent
Son envoûtant parfum de lavande
Comme une goûte rude, froide
Déferlant le long de mon échine
Me stimulait et m’enflammait
A mes quarante-six ans
Je suis redevenu adolescent
Qui traînait sous sa fenêtre
Des heures et des heures
Attendant de voir son écharpe mauve clair
D’où s’échappent d’envoûtantes senteurs
Ses poussières d’étoiles emplissaient mes cieux
A mes quarante-six ans mon cœur a vibré
J’ai voulu rebrousser chemin
Mes pas s’immobilisent sur les pavés
Renonçant à abandonner ce corps
Qui palpite, qui gît, qui fredonne
Des airs et des chants de mes vingt ans
A mes quarante-six ans, je lui ai chanté
Ne me quitte pas, je t’offrirai des perles
De pluie venant de pays où il ne pleut pas
A mes quarante-six ans je lui ai chuchoté
Mes maux d’amour qu’elle a glissés
Son oreiller pour les bercer la nuit
A mes quarante-six ans je suis devenu fou
A cause de ce regard qui tue… !

Mohammed El Qoch © 2008

14 octobre 2008

Mort, es-tu ce...!

Mort, es-tu ce doux baiser
Qui incarne la paix
Sur ces corps éreintés ?

Mort, es-tu l’âme sœur
Qui console les cœurs
Suffoqués de remords et de regrets ?

Mort, es-tu cette pensée
Qui vient à l’esprit
Quand on se recueille ?

Mort, es-tu ce lugubre destin
Qui s’empare des âmes
Anéantissant les rêves ?

Mort, es-tu ce visage macabre
Qui sépare les bien aimés
Aux premières lueurs de l’aube ?

Mort, je te vois partout
Et nulle part
Comme ces abeilles
Qui butinent de fleurs en fleurs
A fleur de l’âge

Mort, tu erres à l’aveuglette
Sur les champs de bataille
Où des gens se battent
Pour des lopins déserts
Où âme ne vive

Mort, je t’attends sur le seuil
De ma porte ouverte
Viens à l’aube, au coucher
Me laisserais-tu ces quelques secondes
Pour dire adieu à ceux que j’aime… !

Mohammed El Qoch © 2008

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14 octobre 2008

Le témoin...!

J’ai oublié le temps qui s’étend
Et les barques fragiles
Du grand poète agile

Pauvre parmi les pauvres
Je ne suis que témoin
De scènes malsaines
Réalité alarmante

Qui fait mal à mes yeux
Et toutes ces images
Qui s’accumulent, qui s’entassent
Et qui me font peur, que de terreur

J’ai marmonné confusément
Aux vagues furieuses et houleuses
Que ces corps qui ancrent inconsciemment
Au fond des ténèbres
N’ont plus de châtiments
N’ont plus de tombes
La mer les retient
Les serre dans ses bras
Et cet ange, cette mère qui pleure
Assise près des flots ennemis
Attendant  impatiemment le retour
Du bien aimé enfant chéri
Qui a vécu dans ses entrailles
Des jours et des mois
Qu’elle a allaité, bébé
Que de nuits, que de veillées
Qu’elle a vu grandir
Comme la branche du figuier
Et partir un jour à l’aube
« Mère, attends-moi, je reviendrai
Je t’offrirai les plus beaux cadeaux
Une maison avec des fenêtres
Un petit jardin et une vigne
Nous cueillerons ses raisins
Qui fondront sur ta bouche… »

Ô ondes immondes, hideuses
Qui s’acharnent horriblement
Sur des corps chétifs et maigres
Laissez leur au moins le temps
De voir la rive et de boire
De son eau amère, même salée
Ô lames tranchantes
Ayez pitié de ces jeunes
Qui partent vers le néant
Un voyage abstrait, sans retour
Puisque cercueils et tombes
Sont déjà creusés au fond de ton eau

Je sécherai mes larmes abondantes
Pour ces bouts de choux
Demain il fera jour sur cette plage
Déserte, des marcheurs découvriront
Des actes de naissances et de décès
Quelques photos froissées
On distingue des jeunes au teint brun
Se tenant la main comme pour se dire
Adieu… !


Mohammed El Qoch © 2008

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